L’industrie cinématographique est riche en propositions.
Nous dirigeons-nous vers un univers de type « Mad Max », dans lequel l’humanité manque de ressources et principalement d’énergie ou de type « Matrix » où les « machines » ont pris le contrôle sur le monde ?
Honnêtement, la question ne me semble pas pertinente, … non pas parce qu’une troisième voie semble possible (celle qui apaisent nos consciences) mais parce que la réponse est évidente si on veut bien regarder les impacts du numérique. Car oui le numérique, celui que l’on utilise tous les jours à titre personnel ou en entreprise, a des impacts, entre autres, sur l’environnement(1).
Donnons quelques chiffres(2) : à ce jour et sur le périmètre Monde, l’univers numérique (constitué des 34 milliards qu’équipements que sont nos PC, nos smartphone, nos imprimantes, TV, consoles, …) représente 4% des émissions de Gaz à Effets de Serre (GES). C’est aussi 10% de la consommation d’électricité. Mais plus impactant encore, le numérique, principalement pour sa phase de fabrication, consomme énormément de ressources naturelles telles que l’eau bleue(3) et divers matériaux (plastiques, métaux, verre, céramique…) élaborés à base de minerais ou de pétrole. Or, à l’échelle de l’humanité, ces ressources sont épuisables (on parle aussi de ressources abiotiques). Par exemple, et selon les sources, nous devrions connaitre la fin des réserves connues dans quelques dizaines d’années pour l’or, le plomb, le cuivre, le pétrole…
Alors quel futur pour l’humanité ?
Malheureusement, et sans faire de catastrophisme ou sans verser dans une quelconque théorie du complot, la simple prise en compte des limites physiques sur le monde réel nous indique qu’un futur de type « Matrix », « Terminator » ou « Ready Player One » est tout simplement impossible : la Terre ne possédant pas suffisamment de minerais pour fabriquer en nombre toutes les machines que contiennent ces films !
Et, si on veut bien prendre un peu de recul et que l’on poursuit le raisonnement, on en déduit que la génération Alpha(4) sera celle qui connaitra l’apogée d’un monde numérique et connecté. Puis, tenant compte des prévisions de croissance de nos équipements numériques et, toutes choses étant égales par ailleurs(5), les générations suivantes vivront NECESSAIREMENT dans un monde moins numérique, tout simplement par manque de ressources naturelles utiles à la production des équipements.
Si cette perspective vous effraie, une seule solution alors : construire un numérique plus responsable ! C’est la direction que propose Aubay au travers ses offres « greenIT » de mesure des impacts de nos systèmes d’information et de recommandations pour une informatique plus frugale et sobre.
(1) Il est de coutume de classer les impacts du numérique en 4 catégories: environnementaux, sociaux, éthiques et de souveraineté.
(2) Source ADEME
(3) L’eau« bleue » est celle qui transite rapidement dans les cours d’eau, les lacs, les nappes phréatiques.
(4) La génération Alphaest la cohorte démographique qui succède à la génération Z. On utilise le début des années 2010 comme année de naissance initiale et le milieu des années 2020 comme année de naissance finale.
(5) La trajectoire décrite dans ce billet n’est pas certain si, par exemple, Elon Musk parvient à tracter un astéroïde riche en minerai ou si on invente de nouveaux procédés de fabrication à base de matériaux (algues ?) ou d’éléments chimiques (carbone ?) qui sont encore en abondance sur terre…