Dans le premier article de la série, nous avons donné quelques informations sur l’origine du coaching et sur les intentions d’une prestation de coaching agile en donnant une définition du « coaching agile »
Ce second article s’intéresse à cadrer les responsabilités et missions d’un coach agile en 2020, qui prend en considération les évolutions du métier au cours du temps.
Quelles sont les responsabilités du coach agile ?
Le rôle de coach agile est d’accompagner le changement en tant qu’agent du changement organisationnel, technique et humain, au même titre que les leaders de la transformation agile qui en sont les initiateurs.
En ce sens, le coach doit être un catalyseur de la transformation agile pour la mise en place des nouvelles pratiques qui soutiennent le changement organisationnel, pour le développement du nouvel état d’esprit qui reflète les valeurs et principes fondamentaux du Lean-Agile et pour le changement de culture d’entreprise nécessaire pour atteindre l’agilité au niveau du métier de l’entreprise, plus connue sous le terme de business agility.
Pour cela, le coach agile va aider les équipes et/ou l’organisation, en fonction du niveau de l’intervention, à définir les objectifs attendus de la transformation ainsi que les critères de succès avant de les accompagner dans le changement.
Le coach agile doit ensuite guider les équipes et leur écosystème et/ou l’organisation dans la mise en place d’un mode de production Lean-Agile pour plus de performance, plus de valeur délivrée et de qualité, plus de capacité d’innovation et d’adaptation.
Quelles sont les missions du coach agile ?
Les missions du coach agile varient en fonction du niveau d’intervention demandé ou requis, qui est soit orienté dans l’accompagnement de l’organisation tout ou partie, soit orienté dans l’accompagnement d’une ou plusieurs équipes dans leur parcours vers l’agilité.
Pour l’accompagnement de l’organisation, le coach agile intervient au niveau stratégique et opérationnel.
Le coach agile intervient, dans un premier temps en amont de la phase de transformation agile, en procédant à une phase de cadrage de l’organisation.
La phase de cadrage de l’organisation consiste à faire un diagnostic du niveau de maturité agile de l’organisation, à faciliter l’élaboration d’une vision stratégique de la transformation agile qui soit commune et partagée, et la définition de la trajectoire adaptative de mise en œuvre sur les composantes organisationnelle, technique et humaine.
C’est dans un second temps, que le coach agile ou le dispositif de coachs agile accompagne la mise en œuvre du plan d’accompagnement au changement menée par l’organisation elle-même.
L’accompagnement d’une organisation n’est pas systématiquement la mise en œuvre d’un plan de transformation agile à l’échelle de l’entreprise.
Le coaching agile au niveau de l’organisation peut adresser une ou plusieurs thématiques spécifiques liée à l’agilité commerciale de l’entreprise sans forcément transformer toute la chaîne de valeur par la mise en place d’un système agile de production SAFe-Scrum étendue à l’ensemble des composantes du métier de l’entreprise.
Il peut s’agir d’accompagner l’organisation pour la contractualisation agile avec les fournisseurs, la mise en place des principes Lean-Agile par les équipes business de l’entreprise, la mise en place d’une gouvernance d’entreprise plus adaptée, la mise en place de centres de compétences agiles en tant que structures de soutien à la montée en autonomie sur l’agilité, etc.
Pour l’accompagnement d’équipes, le coach agile contribue à améliorer la performance des équipes agiles ou en devenir agile.
Le coach agile contribue à améliorer la performance des équipes en apportant son expertise tant sur le domaine d’intervention qu’est l’acculturation à l’agilité que sur sa méthodologie d’accompagnement.
Sa mission est de fédérer les équipes autour de la production de valeur et d’objectifs partagés mesurables par une mise en place de modes de travail collaboratifs et participatifs tels que Scrum, Kanban ou ScrumBan.
Pour cela, le coach agile dans un premier temps éduque par la formation, puis dans un second temps facilite la mise en place d’un cadre de travail agile.
Le coach agile dans un premier temps, éduque les équipes par la formation aux valeurs et principes de l’agilité ainsi qu’aux pratiques les implémentant, puis dans un second temps les accompagne pour faciliter la mise en place du cadre de travail et des méthodes agiles au quotidien.
C’est comme cela que le coach agile guide les équipes en devenir agile vers plus de performance, en jouant sur les leviers de la collaboration, de l’autonomie accordée, de l’auto-organisation et de la responsabilisation des équipes, de l’engagement et de l’apprentissage continu.
L’accompagnement dans le développement de sa performance collective se fait en collaboration avec l’équipe elle-même, ses managers et les parties-prenantes de la transformation agile au sein de l’organisation.
Le coach agile a pour mission d’accompagner les équipes dans l’évolution de leur écosystème.
Le coach agile accompagne également les équipes dans l’évolution de leur écosystème pour un contexte qui puisse devenir propice à la transparence, à l’autonomie, à l’apprentissage permanent.
L’évolution de l’écosystème des équipes doit permettre à fluidifier les relations avec les autres équipes pas forcément agiles, à améliorer la performance des équipes et de la chaine de valeur d’une manière générale, à minima localement.
Le coach agile accompagne également les différents acteurs de tout niveau et à tous les niveaux de l’entreprise.
Le coach agile doit être en mesure d’accompagner également les différents acteurs impactés par la transformation agile, en accord avec l’entreprise et les acteurs concernés, jusqu’à la pleine maîtrise de leur rôle respectif, souvent par du coaching individualisé et personnalisé, qui fera l’objet d’un autre billet de la série.
En synthèse, nous pouvons considérer que le coach agile accompagne ses clients là où ils veulent aller en étant plus ou moins consultant, formateur, mentor, facilitateur et coach au sens professionnel du terme.
Et c’est l’objet du prochain billet !